lundi 17 août 2015

Les éléments constants de l''organisation du "3ème type"

Cinq éléments constants dessinent une structure du "3ème type". L’organisation de cette structure évolue en fonction des nouvelles informations qui émergent ou qui entrent dans le groupe. Le but de cette structure pour les enfants n’est rien d’autre que de vivre et de vivre ensemble. Pour les éducateurs, c’est de permettre le développement des langages écrit, oral, mathématique, artistique, scientifique… de tous.

La réunion ou le conseil
Chaque jour dans un espace-temps fixé, enfants et éducateurs se réunissent pour :
- réguler l’auto-organisation des ateliers, de l’aménagement de l’espace et du temps, à partir des observations et de la recherche de solutions de tous, chacun décrit ce qui ne fonctionne pas, propose des améliorations et des règles si nécessaire, revient sur l’efficience des règles existantes,
- suivre les projets et activités en cours, faire le point sur les besoins et sur l’accomplissement des actions prévues en groupe,
- présenter les réalisations achevées, le collectif reconnait la singularité de chacun et chacun inscrit son appartenance au collectif,
- nourrir les projets et activités à partir des propositions de chacun et faire entrer de nouvelles informations qui peuvent déboucher sur de nouveaux projets.
Les éducateurs sont les garants de la Loi, ils garantissent la sécurité physique et affective de chacun.
Ils font des propositions et observations. Ils guident les enfants dans l’animation de la réunion. Ils mesurent leurs interventions en fonction des besoins du groupe et visent l’émancipation de chacun.
Les décisions de chaque réunion sont confinées dans un cahier.

Les ateliers permanents
L’espace est aménagé en ateliers permanents, et éventuellement des ateliers temporaires. Il y a  par exemple des ateliers écrit, mathématiques, sciences, informatique, son, vidéo, peinture, marionnettes, bois, fils et tissu, une bibliothèque, un jardin…
Les enfants réalisent leurs projets à l’aide du matériel présents dans ces ateliers.
Les enfants tâtonnent, font des activités pour elles-mêmes, sans lien avec un projet. Ces activités peuvent éventuellement provoquer un projet.
Les éducateurs déposent des outils, des supports, du matériel dans ces ateliers.
Ils observent, accompagnent et reconnaissent l’activité de chacun.
L’organisation de ces ateliers est gérée en réunion, chacun peut proposer de nouveaux ateliers, du matériel nouveau pour un atelier existant, une nouvelle organisation spatiale, de nouvelles règles de fonctionnement (combien d’enfants à la fois ? comment gérer le rangement ? le nettoyage ? comment améliorer l’installation ?...)

Le tableau de bord des activités et projets
Dans chaque atelier, il y aune liste non exhaustive des actions possibles.
Un affichage est réservé à la liste actualisée des projets collectifs en cours, avec les responsabilités prises, les délais convenus.
Un affichage est réservé à l’agenda des présentations d’exposés, de lectures offertes, d’interventions de passionnés, de sorties…
Chaque enfant a un cahier personnel avec ces projets en cours, les activités menées chaque jour.
Ses différents tableaux de bord servent aux éducateurs à « piloter » et à tous à se repérer, s’organiser pour mener à bien les projets envisagés.

La communication
En interne, les enfants et éducateurs communiquent entre eux de manière libre, dans le respect des besoins de chacun : niveau sonore, concentration, disponibilité…
La réunion est l’occasion de communiquer des informations à tous.
En externe, enfants et éducateurs communiquent avec des intervenants passionnés, d’autres enfants grâce au courrier, aux journaux, aux visites et sorties, au téléphone, à Internet, aux voyages.
La communication est régulée par tous en réunion.
Les éducateurs régulent la quantité d’informations qui entrent dans la structure en fonction des capacités du groupe. La cohésion et la solidité du groupe doivent être assurées pour permettre davantage de communication externe.
 La communication provoque de nouveaux projets et activités et diffuse vers l’extérieur ceux achevés, ce qui permet la reconnaissance de chacun.
           
         
           La mise en mémoire
Les réalisations collectives et individuelles, ou leurs traces (photos, résumés…) sont stockées dans les ateliers sous forme d’affichage, de classeurs, de dossiers.
Cette mémoire collective permet d’alimenter des projets et activités en cours et peut également en provoquer de nouveaux.
Dans chaque atelier, un affichage permet de visualiser les savoir et savoir-faire de chacun des enfants, éducateurs et intervenants passionnés en lien avec le thème et le matériel disponible. Par exemple : « je sais calculer des pourcentages » dans l’atelier mathématiques, « je sais utiliser la machine à coudre » dans l’atelier fils et tissu, « je sais apprendre à jouer à dixit » dans l’atelier jeux.
Ceci permet à tous d’être une personne ressource et ainsi d’être reconnu et à chacun de trouver l’aide dont il a besoin.

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